- Travaux en copropriété : que dit la loi ?
- Distinguer parties privatives et parties communes
- Les démarches à engager avec le syndic
- Le vote en assemblée générale : une étape clé
- Travaux collectifs : comment sont réparties les charges ?
- Bien préparer ses travaux pour éviter les litiges
- Copropriété et travaux : l’intérêt d’un accompagnement technique
Réaliser des travaux dans une copropriété ne s’improvise pas. Qu’ils concernent un appartement, une cage d’escalier, une toiture ou un ascenseur, les projets doivent respecter des règles précises. Toute intervention peut impacter les parties communes, les parties privatives ou la jouissance des autres copropriétaires. Il est donc essentiel de bien comprendre le cadre légal et les étapes à suivre avant de se lancer. Faisons le point.
Travaux en copropriété : que dit la loi ?
En copropriété, les immeubles sont divisés en lots. Ces derniers comprennent une partie privative (appartement, cave…) et une quote-part des parties communes (hall, toiture, structure, réseaux…). Le règlement de copropriété précise la destination de l’immeuble ainsi que la répartition entre ce qui relève de l’individuel ou du collectif.
Dès qu’un projet de travaux concerne une partie commune, ou qu’il modifie l’aspect extérieur de l’immeuble, l’accord de l’assemblée générale des copropriétaires est requis. Les décisions sont votées selon des majorités précises (article 24, 25 ou 26 de la loi du 10 juillet 1965), en fonction de la nature des travaux envisagés.
Distinguer parties privatives et parties communes
Avant toute chose, il faut identifier où se situent les travaux.
Si les travaux concernent exclusivement l’intérieur de votre appartement (cloison non porteuse, revêtement de sol), et n’impactent ni la structure ni la destination de l’immeuble, vous êtes en principe libre de les réaliser.
Si les travaux touchent aux parties communes (murs porteurs, planchers, fenêtres, gaines techniques, ascenseur), ou entraînent une modification de l’aspect extérieur, une autorisation en assemblée générale est obligatoire.
La notion de « jouissance privative » peut aussi prêter à confusion. Un balcon ou une terrasse à usage privatif reste souvent une partie commune. Son aménagement ou sa transformation nécessite donc l’accord du syndicat des copropriétaires.
Les démarches à engager avec le syndic
Pour faire approuver votre projet, vous devez prévenir le syndic de copropriété afin qu’il inscrive votre demande à l’ordre du jour de la prochaine assemblée. Il est conseillé de transmettre :
- Une description claire des travaux envisagés;
- Des plans ou croquis si nécessaire;
- Une note précisant les impacts éventuels sur les parties communes.
Le conseil syndical peut être consulté en amont pour préparer le dossier et répondre à d’éventuelles questions techniques. Le syndic transmet ensuite les éléments à l’ensemble des copropriétaires en vue du vote.
Le vote en assemblée générale : une étape clé
Le vote en AG est obligatoire pour tout ce qui dépasse les simples travaux d’entretien dans les parties privatives. Selon l’impact des travaux, plusieurs types de majorité s’appliquent :
- Majorité simple (article 24) pour les petits aménagements sans modification structurelle;
- Majorité absolue (article 25) pour les travaux affectant les parties communes ou la destination de l’immeuble;
- Double majorité (article 26) pour les transformations lourdes ou affectant les droits des autres copropriétaires.
Si le projet est approuvé, les travaux pourront débuter à l’issue du délai légal de recours (2 mois après la notification du procès-verbal).
Travaux collectifs : comment sont réparties les charges ?
Lorsqu’un projet est porté par l’ensemble des copropriétaires (ravalement de façade, réfection de toiture, remplacement d’un ascenseur…), le financement est réparti selon les tantièmes ou quotes-parts indiqués dans le règlement de copropriété.
Le syndic de copropriété organise alors le vote, consulte les entreprises, et assure le suivi administratif et financier du chantier. Le conseil syndical peut suivre l’avancement des travaux et s’assurer du respect des délais et de la qualité.
Bien préparer ses travaux pour éviter les litiges
Pour éviter tout conflit ou recours, il est essentiel de :
- Respecter scrupuleusement le règlement de copropriété
- Ne pas engager de travaux sans autorisation préalable, même dans les parties privatives, si l’intervention modifie l’aspect extérieur ou touche aux parties communes
- Fournir un dossier technique complet au syndic et au conseil syndical
- Informer les copropriétés voisines si les travaux peuvent générer du bruit ou de la gêne
- Vérifier que les assurances couvrent bien les travaux
Copropriété et travaux : l’intérêt d’un accompagnement technique
Certaines interventions, comme l’ouverture d’un mur porteur, la création d’une mezzanine ou la modification de structures dans l’immeuble, nécessitent une étude technique préalable. Ce type de projet ne peut être engagé à la légère. Il doit être validé sur le plan de la faisabilité, tant sur le plan structurel que réglementaire.
Faire appel à un bureau d’études permet d’obtenir cette validation technique en amont. L’expert analyse la structure existante, identifie les contraintes et propose des solutions adaptées pour garantir la solidité de l’ouvrage.
Son intervention facilite également la présentation du projet en assemblée générale. En appuyant le dossier avec des plans, des calculs et des recommandations claires, le maître d’ouvrage augmente ses chances d’obtenir un vote favorable.
Enfin, cet accompagnement technique est précieux pendant et après les travaux. Il assure un bon déroulement du chantier, sécurise les étapes sensibles et limite les risques de malfaçons ou de litiges.
Faites appel à mon bureau d’études. pour sécuriser chaque étape, de la faisabilité à la validation en assemblée. Nous accompagnons particuliers, copropriétaires et syndics dans tous types de projets.
